Nous voilà donc parti avec Fred, infatigable chercheur de poudre, au fin fond de la Tarentaise à l'ascension du mal-nommé "Mont Pourri". Deuxième sommet de Vanoise, à la fois massif et isolé, il a fière allure. Départ à une heure indécente vendredi matin depuis l'absolument pas bucolique station Arc 2000, pour une montée au refuge que l'on espère agrémenter d'une ascension, en chemin. Que dalle ! Brouillard, vent, et tutti quanti nous font rejoindre le refuge direct, pour une après midi au chaud en forme de veillée d'armes.
L'avantage d'un départ des Arcs, c'est que c'est skis au pieds. L'inconvénient : ambiance station fantôme no man's land post apocalyptique hors saison. Heureusement, ça s'améliore nettement passé les dernières remontées mécaniques.
L'autre avantage d'un départ des Arcs : c'est qu'après une montée en pente douce jusqu'au Col de Chal, on descend 250m jusqu'au refuge. Inconvénient : à 12h avec une neige surchauffée, ça glisse pas ! A noter une couverture nuageuse tirée au cordeau.
le gardien du refuge, qui vraisemblablement ne nous attendait pas...
Franc tireur, nous visons l'ascension par le glacier du Gay, là où l'essentiel des cordées privilégie le col des Roches. Seuls ou presque, nous quittons le refuge à 5h15. Le relief environnant semble faire obstacle au ressac des nuages.
Fred et ses "pièges à loup"... Le snow quand on aime, on compte pas !
Sur fond de face N de la Grande Casse, l'élégante moraine du glacier du Gay, meringuée.
Regel excellent et neige béton tout du long : conversions appliquées, concentrés...
Jonction avec l'épaule, et avec la poudre ! une dizaine de centimètres de neige froide, et une vraie trace : changement de saison à partir de 3500m.L'âne et le Mont Blanc : une fable, ou un caprice climatique. Toujours est il qu'à ce moment là je me demande si nos compères ont pu gravir la bête, ou s'ils sont empêtrés dans la crasse bien visible depuis notre perchoir.
2000m plus bas... le printemps
la très esthétique épaule ouest, aux corniches dentellées
selfie au sommet : trop hype les gars !
L'arête menant au dôme de la Sache : la route est longue. Une autre fois peut être ?
80m sous le sommet : récup des skis nautiques pour LA descente de la saison
Ca commence par une légère couche de poudre...
ça continue par une poudre type "hiver" passée 15 secondes au micro-onde...
Fred n'en croit pas ses spatules
et ça fini par 1000m de transfo au delà de toute espérance : Recto...
... Verso
Une petite demi-heure après avoir quitté le sommet, au milieu de la photo, au dessus du sérac
12h30 : retour au refuge. Bonne glisse, bonnes sensations. Une petite sieste avant un retour sous le grésille. L'essentiel est sauvé !A noter que nous dédicaçons cette sortie à Bruno, Koh lantiste de la 1ère heure qui avait décidé de rejoindre le refuge avec un handicap de 8 au golf : sans carte, sans frontale et avec une peau en moins, le tout agrémenté d'un départ parking à 17h, l'absence ou presque de réseau téléphonique et une descente 500m trop bas et dans la mauvaise vallée. Il remporte donc sans difficulté la césar de la meilleure improvisation, agrémenté d'un dénivelé positif de 1100m sans même avoir rejoint le refuge. Chapeau l'artiste !
1 commentaires:
Tu m'as pris de cours...A vrai dire j'ai pas encore trop bosser sur mes articles ;-)
Chouette compte rendu de ce beau petit hold up au vu du seul créneau de ce grand WE !
@Bruno : Je crois que t'as trouvé ton sommet maudit !
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