samedi 31 juillet 2010

Giclée Magique (OISANS)


Cadre exceptionnel et confidentiel pour cette cascade perchée en altitude, dans un de ces recoins dont l'Oisans foisonne. Une demi-douzaine de rappels pour rejoindre la naissance du torrent, et enquiller les 8 longueurs top-ambiance qui longent les quelques 300m chute d'eau.

Un rocher sculpté par l'eau, aux préhensions très variées : bossettes, réglettes, écailles... Rive droite c'est l'embouteillage des vacanciers (4 cordées engagées dans les "délices de Notre Dame"), rive gauche : c'est a tranquillité assurée (merci Bison Futé).

A mesure que l'on s'élève, la voie se rapproche sérieusement de cette "giclée magique". Quelques embruns bienvenus pour rafraichir les esprits.

Dernière longueur, mythique : après le dernier ressaut, une rampe déversante au dessus d'une belle vasque profonde. Vol déconseillé : les points légèrement éloignés promettent une belle chute à l'eau - et un rétablissement plus que problématique.

Départ des rappels et/ou relais de sortie pour les "délices de Notre Dame". Tristan boit le calice jusqu'à la lie

séjour à Monzino... (Italie)



vendredi 30 juillet 2010

séjour à Monzino... (Italie)



Il y a quelque chose d'himalayen dans ce vesant italien du Mont Blanc. La raideur et l'austérité des parois, les caprices du temps qui jouent sur les nerfs. Il faut du temps, de la patience, et beaucoup d'humilité pour espérer atteindre sereinement les 4810m du maître des lieux. Il nous aura manquer les deux premiers...

3 jours à Monzino donc, refuge fort recommandable par son acceuil et les rencontres que l'on peut y faire. On y aura appris l'attente et la patience...


Sous la protection de l'impressionnante aiguille Noire de Peuterey, rencontre avec des cabris tous frais moulus et peu farouches.



Chistophe Profit, de retour avec 3 clients des arêtes du Brouillard. Quelques cheveux blancs en plus, mais le personnage emblématique de la fin des années 80 reste éminemment sympathique, affable et disponible.






Après deux jours de tergiversation aussi usante que vaine, nous partons pour le bivouac Eccles sous un léger crachin, se transformant en givre puis en neige quelques centaines de mètres plus haut. Comme un clin d'oeil, celui qui n'avait pas daigné se montrer durant 3 jours laisse apparaître au milieu d'une brève éclaircie sa face sud platrée de neige fraîche... Il faut se faire violence pour se résigner, encaisser, et accepter l'idée de redescendre. Gros coup de blues...

On savait que ça serait un long voyage pour monter là haut. Ca n'est donc que partie remise, très prochainement...

dimanche 25 juillet 2010

PIC N DES CAVALES - arête W (Ecrins)

Un petit d'air d'Ama Dablam "post réchauffement climatique" ce Pic N des Cavales. Pas spécialement haut (3362m), mais suffisamment massif et imposant pour se faire remarquer depuis le vallon des Etançons.
Quatre fiers à bras grenoblois, remontés comme des pendules et bien décidés à en découdre avec cette arête de 400m.
Thomas dit "le Slovène",
Antoine dit "le patron",
Seb C dit "le bandit voironnais"
Seb R. dit "le jeune loup"
Clin d'oeil au Dôme des Ecrins, fermant le vallon de Bonnepierre, alors que le Grand Pic de la Meije ferme celui des Etançons.

Dimanche matin / 7h30. Après 2h d'approche, nos lascars dans le vif du sujet. Le premier ressaut invite à remonter une zone "d'éboulement contemporain" dixit le topo. Thomas s'y colle. Un petit 5 bien frappé, sur rochers brisés, les grosses aux pieds...

Thomas, inarretable, vole de fissures en écailles. Une dalle bien lisse refroidit l'ambiance, déjà glaciale. Erreur d'itinéraire, désescalade, quelques jurons slovènes bien sentis, et le voilà qui repart dans une longue traversée impro/banzaï. On rejoint finalement le fil de l'arête.... Face à nous, au téléobjectif, le refuge du Promontoire.
Sortie du premier ressaut et un joli parcours d'arête peu soutenu qui permet d'apprécier l'ambiance et le paysage.




les belles dalles canelées du 2ème ressaut. Un bon 5 fineau, plutôt en adhérence, ce qui n'est pas la première qualité des chaussures d'alpi. Seb s'y colle, pousse des cris d'enthousiasme entre les points.





Dernier passage athlétique et aérien, le long d'un dièdre couché. Belle écaille, beau rocher, gros grains. Contents...

12h / Summit ! Le gang des grenoblois a encore sévi. Proprement, sans casse, et en toute discrétion. Leur forfait accompli, il quitte les lieux par deux rappels bien sentis.






Encore au moins une bonne raison de revenir dans ce vallon - décidemment bien long - ce grand Pic là, tout au fond...



dimanche 18 juillet 2010

la revanche d'urgonien (VERCORS)

Retour avec l'infatigable bandit de grand chemin, Seb C, dans la barrière Est du Vercors, histoire de prendre le frais en ce mois de juillet ruisselant... La revanche d'urgonien déroule ses 11 longueurs sur les parois des Deux Soeurs. Mauvaise suprise : deux cordées sont déjà à l'attaque au moment où nous rejoignons le pieds de la voie. On est à Espace Vertical ou quoi ?! (Mal)heureusement pour (eux) nous, le leader tape une réchappe avant le premier relai, contrarié par l'équipement très partiel et rustique. Ses trois compères plient bagages comme un seul homme. Nous voilà à nouveau tranquille...

une fois apprivoisés les relais "authentiques" du secteur, on peut faire chauffer la gomme. la barrière Est : ça gaze ?!

L2 : 6a - vieux pitons. Raide mais prisu.

Le Dévoluy, coquettement drappé d'une écharpe...






14h, et la barrière Est bascule logiquement à l'ombre. Fichtre, choc thermique ! Polaire et coupe vent limite suffisant. Il est temps de sortir. Tension à couper à couteau sur les ressauts terminaux ambiance "pile d'assiettes"...






Retour au soleil, après 7 longues heures de grimpe. Les deux seb contents ! Plein axe,les arêtes du Gerbier.