dimanche 30 août 2009

AIlefroide orientale - centrale (3927m)



Déboutés de tous les massifs ou presque par ces conditions excécrables de fin d'été, nous jetons notre dévolu sur l'Oisans. Glaciers excessivements ouverts, séracs menaçants, rimayes infranchissables ou presque nous font sagement renoncer aux ambitieux projets dans le massif du Mont-Blanc. Une semaine de congés donc, que nous consacrerons à de belles envolées verticales. Des grandes voies plus que de l'alpi.
Une seule course donc sur ce séjour, un vieux projet qui tenait à coeur à Seb : la traversée des Ailefroide.











Départ à 3h du mat du refuge du Sélé, pour rejoindre près de 5h plus tard le sommet del'Ailefroide Orientale, véritable point de départ de la course. Les conditions sont très "fin de saison". Si elles ne posent aucun problème technique, elles sont en revanche déprimantes : glacier quasi inexistant, pentes d'éboulis, itinéraire nocturne complexe et pénible... Bref, pas de quoi s'enthousiasmer.

L'attaque de la traversée devrait régaillardir le cerveau engourdi. Supposition vite confirmée par la grande pourriture du rocher, pile d'assiettes peu recommandable que nous chevaucherons pendant près de 4h pour le plus grand plaisir de nos nerfs. Au final, seules 4/5 longueurs d'escalade (assez retors) viennent réveiller les muscles.

Les Bans tout proches, et le Sirac qui flotte au dessus des nuages.

Du sommet de la pointe Fourastier, vue sur l'Orientale

Reste une belle ambiance "grande course" indéniable, sauvage et aérienne. Des vires acrobatiques et une vue plongeante sur le fabuleux glacier suspendu de la face N. 15h de course pour rejoindre le refuge, lessivés comme rarement.

dimanche 23 août 2009

LA GANDOLIERE - pilier Candau (3050m)


à trop lire du Rébuffat et Desmaison cet été, nous nous sommes réveillés avec Seb devant le Candau les grosses aux pieds... Reconnaitra t'on que cette erreur était volontaire ? Au bout de 50m de grimpe, nous pleurons déjà nos chaussons. Rocher compact à tendance dalleux, les adhérences sont pour le moins aléatoires...
Il n'en reste pas moins une course rocheuse de grande classe, sur un granit magnifique. Quelques prises tiroirs quand même, à vérifier plutôt 2 fois qu'une.












(Heureux) hasard du réversible, Seb récupère la longueur clé : 5sup/6a en traversée sur micro-chiures sous un surplomb. Dernier piton 3m à gauche, pose de coinceurs et friends baston. L'artiste finit par sortir, tendu comme un string.

en traversée, le second aussi est à la fête : récupération du matos le couteau entre les dents.


800m plus bas... la vallée !

vendredi 7 août 2009

LE MAMMOUTH (3219m)


4 primates à l’assaut de l’indomptable mammouth. Au lasso, à califourchon, façon rodéo, toutes les ruses de néandertal pour dominer la bête qui, pas rancunière, nous laissera remonter son échine sans même une seule fois éternuer !
Une belle façon de terminer ce séjour dans le Valais en mode dilettante !

jeudi 6 août 2009

ZINALROTHORN - rothorngrat (4221m)

Une course magnifique, sur un rocher hors norme. De la protogine à faire palir de jalousie les aiguilles de Chamonix. Un course rondement menée : partis quasi les derniers du refuge, on gratte 5 cordées dans la raide pente d'accès partiellement en glace, où ça patine sévère pour certains. L'arête déroule, aérienne et légère à souhait. Le retour par l'arête Nord, assez long, boucle royalement cette traversée.

mercredi 5 août 2009

BLANC DE MOMING (3647m)

Tour de chauffe de ce séjour helvétique, l’ascension du Blanc de Moming avec les 3 compères Stef, Franck et Domi. La cabane du Mountet se pose comme un belvédère de tout premier ordre : Zinalrothorn, Ober Gabelhorn et Dent Blanche déroulent leurs arêtes au dessus de 4000m, légèrement poudrées des chutes de neige de la veille. Accueil suisse… On finira par s’y habituer au bout de 4 jours. Discipline, règlement intérieur, réveils non négociables, mais couettes dans tous les dortoirs !

Le Blanc de Moming donc, une jolie course sans prétention, mais qui offre a qui a déjà fait de l’équitation (du rodéo ?), une chevauchée mémorable. Celle de l’arête du blanc et ses jolies lignes de fuite, que l’on suit de préférence en contrebas.

Ombres chinoises sur le délicat ourlet de l’arête du Blanc


Rothorngrat à droite, arête nord à gauche, à la jonction des deux : le Zinalrothorn