dimanche 25 juin 2006

Aiguille de l'M (2844m)

Partis du plan des aiguilles vers 4h du mat, le fond de l'air est chaud, les séracs craquent, l'ambiance est tendue. En point de mire, le couloir Spencer à l'aiguille de Blaitière. Ardeurs vite refroidies quand à l'approche du glacier des nantillons un énorme grondement nous paralyse sur place. Une chute de sérac dévale le dit glacier en provenance de la-dite aiguille... Sueurs froides et changement d'objectif : l'aiguille de l'M !



un beau bébé de 15kilos !


samedi 24 juin 2006

AIGUILLE DE TOULE - face Nord (3534m)

Echoué au refuge Torino, nous tergiversons pour la face Nord de la Tour Ronde.
Peu engageante au vue des conditions, nous décidons avec Franck d'aller sur celle de l'Aiguille de Toule, à une longueur de brasse du refuge. Plus confortable également au vue de la météo hésitante. Cette face sans prétention nous aura au moins permis d'enchainer quelques longueurs en glace et de parfaire la technique, sans stress.


le sommet : un modèle de pile d'assiettes
12h : retour à l'aiguille du midi

vendredi 23 juin 2006

MONT MAUDIT - arête Küffner (4465m)


Dans le registre course d'anthologie, la Küffner est à la hauteur de sa réputation. Entre le sauvage versant Brenva et l'austère combe Maudite, dominée par le Grand Capucin et les Aiguilles du Diable, on joue les funambules d'altitude sur une arête magique. Des conditions exceptionnelles, une météo au diapason, et la grisante sensation d'être "accordé à la montagne" pour paraphraser le grand "Gaston".


Une montée le jeudi tôt dans l'après midi, dans le brouillard et le grésille pour rejoindre le bivouac de la Fourche avant l'affluence. Pas de quoi paniquer, nous ne serons que deux ! Perché sur l'arête de la Brenva à plus de 3600m, ce nid d'aigle branlant a un charme fou. Le départ à 4h du mat, sous une pluie d'étoiles comme j'en ai rarement vue, et un lever de soleil en technicolor sur la Brenva... inoubliable.

le sommet du Mont Maudit : la route est encore longue...

Sous l'androsace, un morceau de bravoure...

de l'épaule du maudit au sommet : neige béton et pentes vertigineuse... Tendu !

L'embouteillage à la jonction de l'itinéraire descendant du Mont-Blanc, et l'interminable retour au refuge Torino.

dimanche 11 juin 2006

LES BANS - couloir Macho (3630m)


petite panique en apprenant la veille au refuge que 14 personnes envisageaient la même course le lendemain ! "Course injustement oubliée" dixit le topo de Chevaillot et Minelli : qu'ils se rassurent, elle semble revenu au goût du jour ! Après quelques hésitations avant de se coucher (changement de destination ou non ?), on décide de ne pas perdre de temps à l'allumage et on file dans les premiers au petit matin pour éviter l'embouteillage... qui n'aura finalement pas lieu.
Arrivés au sommet du couloir et avant d'attaquer l'arête, seule une cordée nous suit. Le gros des troupes s'est apparemment contenté de la première partie, à savoir la goulotte. Dommage pour eux et tant mieux pour nous car la combinaison goulotte/couloir/arête est en tout point esthétique, variée, et ludique. Bref, un régal que ce soit la remontée des derniers mètres du couloir qui s'embrasent au soleil levant, et la chevauchée aérienne de l'arête rocheuse, dont se détache assez mal à vrai dire le sommet NW des Bans...