A la faveur d'un été indien une fois de plus sans fin, nous ressortons des cartons le projet de l'Aiguille Doran, bel ouvrage de schiste dont nous avions remisé la traversée au placard un week end de juin pluvieux. Conditions irréprochables, compagnon affuté, une bien belle journée !
Montée la veille au soir avec Seb C., comblés par l'accueil chaleureux et roboratif d'une sympathique pizzéria modanaise, nous filons jusqu'au refuge de l'Orgère, perché au bout de la route à 1900m. Arrivé de nuit, à la frontale et quasi à taton dans un refuge plongé dans l'obscurité, nous ouvrons la porte. Surprise : il est déjà occupé par 2 randonneuses ! Nos chemins se sépareront le lendemain matin, celles-ci rejoignant le col de Chavière.Les journées sont plus courtes, et le soleil se lève plus tard en cette fin octobre. De quoi révéler malgré tout les 1ères neiges tombées au delà de 3000m
Après une approche chamois dans les vires et pentes herbeuses, nous rejoignons l'arête Sud
Beau rocher et grandes dalles inclinées
Sans être jamais vraiment difficile, mais parfois difficilement protégeable selon le parcours choisi, l'arête déroule tout de même sur 400m de dénivelée.Sous les lames, tout en bas au fond, le refuge de l'Orgère
Le sommet, après environ 4h de montée. Véritable fauteuil à bascule que ce soit côté E ou côté W1er rappel, sous l'ombre d'un spectre de Broken
La traversée de l'arête N change l'ambiance, plus raide et grimpante. Un râteau de Chèvre permet de rejoindre une première brèche, loin au dessus du lac de la Partie.Descente qui nous gratifie de la remontée d'un joli bastion en IV bien compact et finaud, auquel se colle Seb en grosses. Bien poser les pieds surtout...
2 rappels et quelques désescalades plus tard, on rejoint le col du Ravin Noir. Une cordée, vraisemblablement anglo-saxonne, est à nos trousses. Joli jeu d'ombres chinoises au sommet de l'aiguille..
Retour sur le plancher des vaches dans le très beau vallon de la Partie. On retrouve nos compères, alors que la couche nuageuse s'installe.Retour en bas, comblés et heureux de cette parenthèse alpine en Maurienne
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