Enième hiver sans queue ni tête, où la fin mars ressemble à un début d'été des années 80, avec un 23/24°C annoncé à Grenoble l'après midi. Je laisse les ingénieurs Thomas et Eric qui m'accompagnent choisir la destination, l'horaire optimal de décollage, l'orientation et les degrés de déclivité à choisir, l'altitude de départ, ainsi que l'âge du Capitaine. Nous atterrissons donc dans le secteur du Lautaret, en effet optimal en terme d'enneigement et d'exposition !
Départ aux aurores, seuls... Croyons nous ! Nous croisons à 15mn du parking une météorite qui redescend précipitamment, en provenance d'on ne sait où... Il s'avérera, comme le pressentait l'infaillible Thomas, de Mr Benjamin Védrine, pressé comme à son habitude puisqu'il s'apprête à boucler en 2 jours le tour de la vallée de Serre Chevalier. Nonobstant cette parenthèse autour du Galibier, le forcené, nous l'apprendrons ensuite, allait enquiller dans l'heure la calotte des Agneaux, les dômes du Monétier, puis retour Briançon (la bagatelle de 11 000m de D+ en 2 jours...).
Mais revenons à nos moutons et à nos modestes ambitions : le ciel est hésitant au départ, et pendant une bonne moitié de l'ascension. D'abord dégagé, il se charge de passages nuageux et d'un vent tendance rafales, de mauvaises augures pour les conditions de descente.
Pour autant le sourire est encore là !
Les 3 Evêchés ferment l'horizon, tout au fond, alors que le Pic Blanc domine le vallon sur la droite.
Bache nuageuse... Mais pas sur le Viso tout là bas, tout au loin, tout au fond.
En deuil, nous faisons une croix sur la moquette et la transfo
Les choses se précisent et le long faux plat va bientôt venir buter sur les plus sérieuses pentes sommitales. Dans le même temps, retournement de situation inespéré : les planètes s'alignent et tel Moïse fasse à la mer Rouge, le ciel se déchire, les nuages se disloquent, l'astre fait son retour en grandes pompes, et le thermo monte en flèche. Le moral également ! La descente pressentie en mode tassage de vertèbres et toles ondulées se profile dorénavant en showroom St Maclou.
Je décide de viser la pente pleine E en face, plus directement exposée au soleil, quand mes 2 compères privilégient l'objectif initial. Skis sur le dos et crampons au pieds, la montée est en excellente condition, avec une regel encore portant, malgré la rapide transformation en cours.
Je décide de viser la pente pleine E en face, plus directement exposée au soleil, quand mes 2 compères privilégient l'objectif initial. Skis sur le dos et crampons au pieds, la montée est en excellente condition, avec une regel encore portant, malgré la rapide transformation en cours.
Votre serviteur, vu depuis l'objectif de Thomas...
Depuis mon belvédère, toujours pas de Thomas ni d'Eric en vue...
Le vallon dans toute sa largeur et toutes ses largesses, prometteur d'une descente grands espacesSur l'autre versant c'est beau, c'est blanc : Le Goléon, dernière sortie spartule du même notre trio, il y a tout juste 8 ans, et les aiguilles d'Arves (joli trio également) qui ferment le vallon de Valfroide.
La jolie crête où m'attendent les skis et tout au fond là bas, dominant de la tête et de l'épaule, la Barre...
Ca y est : oui c'est bien lui là haut, le père Tom !
vue plongeante sur la Romanche, et le plateau d'Emparis
Thomas en mode Bison futé : aucune butte, aucune bosse, aucun morceau de velours ne lui échappent. Nous le suivons telles des rémoras, profitant de tous les recoins moquettes de ce vallon. Un régal de bout en bout...Rien jeter sur les 1100m de descente, enthousiasmant, si ce n'est 50m de crouté sur un sournois replat dans lequel je me suis allègrement vautré...
Le snack de la Grave, clôturant au mieux cette sortie coup de poker !
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