A force d'être débouté de tous les massifs alpin en cette fin d'été, nous finissons par poser nos sacs et nos chaussons dans l'une des trois mecques de l'escalade française de haut niveau. Non pas que nous pensions soudainement en faire parti, mais ça aurait été encore plus culotté de notre part de snober ce site, alors que nous étions à moins d'une heure de route en ce week-end du 5 septembre. Après s'être échauffé le samedi aux Gicons, nous fuyons donc les gelées blanches matinales du Dévoluy pour un autre paradis vertical : la fabuleuse couronne calcaire de Ceüse...
Une bonne heure d'approche sous un soleil de plomb. Une longue remontée en forêt, bucolique à souhait, pour finalement sortir de la canopée. Premières impressions : un gros torticolis et le cerveau qui n'en croit pas ses yeux. Un rocher, des couleurs, une ambiance à la hauteur du mythe.
Ceüse, c'est sexy, fashion et international. Un camping plus cosmopolite que le grosse pomme et plus fréquenté que les Bains Douches : environ 200 personnes au coeur de l'été. Ca parle principalement allemand, hollandais, anglais et australien. Vous y trouverez même des isräéliens. Bref, c'est là que ça se passe ! En revanche, n'espérez pas briller dans le 7a. Ce sont les voies d'échauffement pour la plupart des énergumènes qui sillonent le site . Ci dessus une sirène anglo-saxonne travaille un 8a+ sous l'objectif avisé d'une caméra. Ici, notoriété rime avec engagement. Seb (à droite) garde un souvenir encore cuisant de ce 6b+ de fin de séance...
Seb sort les griffes dans ce 6c labyrinthesque. On peut presque parler de ligne de faiblesse pour cette voie, encadrée par des 7 au mieux, des 8 au pire...
6c encore... Tout en conti, trous, gouttes d'eau et finesse. Faire le vide entre les points, espacés au delà du raisonnable.
secteur Demi-lune : Ceüse way of life. Port du bikini obligatoire !