GRAND FERRAND - chorum olympique (DEVOLUY)

 

Avec les deux lascars aux manettes, Tom et Guillaume, il ne pouvait y avoir qu'un mauvais coup en embuscade. Celui-ci pris la forme d'un réveil aux aurores (ou horreur c'est selon), pour une sortie ski du genre.... Mémorable ! Le Grand Ferrand est déjà un sommet de caractère dans la chaine du Dévoluy. Mais rallier le sommet à ski par le très esthétique itinéraire des chorums transforme la sortie en véritable course d'alpinisme. 

Avec un saut du lit programmé à 4h du mat', ça aurait été le pompon de ne pas profiter du lever de soleil ! Après 1h15 sur la route la plus serpentante et la moins somnolente de toute l'Isère, nous démarrons à la frontale pour rapidement être rejoints par les premiers rayons de l'astre.

 

remontée du vallon du Grand Villard, ça cogne !

 Jonction avec les autres participants de cette épreuve olympique, et en ligne de mire, le premier chorum. Il va y avoir du sport !

La pente encore bien gelée se raidit. Comme toujours dans ce genre de sortie, on se décide trop tard à sortir les crampons. Acrobaties et contorsions pour chausser les crabes et le baudrier, et parer à toute éventualité. Guillaume, "l'homme qui murmurait à l'oreille de ses skis", trace dans la pente sans couteaux. Une participante voulant passer pour aussi maline enquille une glissade sur cinquante mètres, manquant de peu de faucher notre jeune Thomas. Il s'en est fallu de peu qu'elle finisse dans la combe tout en bas...

 Thomas, à peine refroidie par cette mésaventure, enquille l'épreuve de spéléo ascensionnelle

 Neige dure bien compacte, et fraicheur bienvenue.

Boyau de neige et de glace... Sacré ambiance !

Sortie des entrailles de la terre, presque une renaissance de retrouver le soleil, le ciel bleu, les chocards...

Jonction avec la vire olympique, avant d'entamer une jolie traversée jusqu'à l'entrée du deuxième chorum

Un court passage en glace, une pose de broche pour la route, et nous voilà au dernier tunnel de sortie.

L'apothéose : une corniche "gueule ouverte "en guise de bouquet final

Guillaume fait des entrechats pour s'extirper de la gueule du monstre

Accueilli par un vent renversant sous le sommet. La longue crête à remonter s'avère chahutée, et la prise au vent offert par nos skis nautiques nous fait avancer titubant...

Plein sud....

Les 100 premiers mètres se descendent à pieds, bien concentrés car ponctuellement exposés. Au fond Super Dévoluy

1600m de descente, pas de tout repos, malgré une neige souvent bien décaillée. Mais une sacrée belle journée, sur un itinéraire d'envergure. La fréquentation peut d'ailleurs vite y devenir problématique au vu du profil du terrain. Nous étions par chance en tête dans les chorums. Notre premier sacre olympique !