Lundi 6 avril : Col du Chardonnet (3323m) - bivouac des Dorées
l'aiguille d'Argentière et le glacier du Milieu. Au milieu des séracs, sous l'impressionnante face N des Droites...
l'aiguille d'Argentière et le glacier du Milieu. Au milieu des séracs, sous l'impressionnante face N des Droites...
Départ des Grands Montets, légèrement contrariés par une file d’attente digne du 14 juillet sur les Champs Elysées. Ca n’est donc finalement que vers midi que nous attaquerons les premières pentes menant au col du Chardonnet. Une température proche du four à chaleur tournante, une absence quasi insolente de vent, et 750m de dénivellée qui en paraîtront le double… Une 1ère journée à la limite de la surchauffe donc, au sens propre comme au figuré, qui nous conduira du bassin d’Argentière au bivouac des Dorées, en Suisse.
Après le téléphérique, 2ème embouteillage… au col du Chardonnet.
Isolement et plénitude jusqu’au petit coin. Franck y passera le début de la soirée, enthousiasmé par l’accueil helvétique
Mardi 7 avril : Grande Lui (3509m) – la Fouly
La face Nord d’Argentère pleine poire, et une belle trace à laisser jusqu’au pied du couloir NW de la Grande Lui.
au pied du couloir : dernières conversions avant de chausser les crampons. Franck s’aventure précautionneusement au dessus de la rimaye
300m de couloir en neige pulvérulente : un régal pour les cuisses et les nerfs. On s’y colle tour à tour, avec applications et injures choisies. Les derniers mètres, au soleil, font remonter le moral, mais nous laissent rejoindre l’arête de la demi-lune (somptueuse) bien entamés !
Descente en 4ème vitesse sur la Fouly et ses rostis. Après un début en neige trafolée infâme, c’est l’extase totale sur une moquette d’anthologie : la « heroes snow », offerte par le glacier de l’A Neuve.
Stef peaufine sa note artistique, bonifiée à 5.8 avec le sac.
Mercredi 8 avril : bivouac du Dolent (2724m)
Stef peaufine sa note artistique, bonifiée à 5.8 avec le sac.
Mercredi 8 avril : bivouac du Dolent (2724m)
Après une halte bienfaitrice à l’auberge des glaciers, tenue par les sympathiques Maurice et Mauricette, nous reprenons la route des cimes. Malgré la météo excécrable annoncée par la gardienne du refuge du Requin (qui ne croit pas une seule seconde que nous pourrons l’honorer de notre visite dans 3 jours), nous partons en direction du refuge du Dolent. Finalement rattrapés par le brouillard avant le col Ferret, nous sortons carte et boussole.
Quelques errements autour du col, et nous finissons par retrouver les bonnes traces. Finalement la couche se dissipe alors que nous arrivons en vue du refuge, 1100m plus haut.
Un sympathique 12 places, où nous cohabiterons avec 2 écossais affables et serviables. A noter que l’accès aux couchettes du 2ème étage sont réservés à des grimpeurs entrainés (5b+ expo et engagé, 5c en descente au réveil)
Franck et Stéphane, ayant séché les dernières séances à Espace Vertical, ont préfére se faire un camps de manouche au rez de chaussée. Grand mal leur en a pris, ils passeront une nuit très agitée…
Jeudi 9 avril : Mont Dolent (3824m)
bouché à 3h du mat', le ciel est complètement dégagé au réveil. 6h20 : les 1ères pentes au dessus du refuge
Cinemascope sur les Grandes Jorasses et l’éperon – myhtique- de la Walker. La Dent du Géant, inmanquable, boucle le cirque.
La chevauchée fantastique, plutôt aérienne, menant à la vierge. Franck, tel Herzog au sommet de l’Annapurna, à cheval sur les 3 frontières.
2ème descente d'anthologie : moquette, velour, ça glisse et c’est beau.
Stef, euphorique, se prend pour Grospiron. Retour sur terre…
Pause déjeuner au refuge du Dolent. Une petite heure plus tard, nous sommes déjà en vue de notre prochaine escale le refuge Elena (à droite). Victimes d’une mauvaise blague italienne : le refuge est ouvert, oui, mais sous 3m de neige. Au choix : pelleter 2h, ou filer sur La Palud. Option 2 unilatéralement choisie. Un grand voyage dixit Mario Colonel… On confirme : c’est beau mais c’est loin ! 10km à 2% de déclivité, à alterner pousse-bâton et pas de patineur. Jamais autant apprécié un orangina de ma vie, que Stef aura gardé cadenassé dans son sac jusqu’à l’ultime déchaussage… On a évité le meurtre de justesse.
Les derniers kilomètres s’effectuent en navette, et nous décidons de tenter le coup à l’hotel où font escale un guide et ses clients, avec lesquels nous avons sympathisés. Rustique et chaleureux : on se croirait presque chez l’habitant.
Les derniers kilomètres s’effectuent en navette, et nous décidons de tenter le coup à l’hotel où font escale un guide et ses clients, avec lesquels nous avons sympathisés. Rustique et chaleureux : on se croirait presque chez l’habitant.
vendredi 10 avril : descente de la Vallée Noire
Coup de fil à météo France, par (mauvais) acquis de conscience, pour les prévisions du lendemain : beau avec quelques voiles nuageux. Le lendemain au réveil : nuages, grésilles, et brouillard à couper au couteau…parfait !
nous concluons un marché avec le guide, que nous nous empressons de signer : nous le suivrons sagement en chenille-chasse neige par la vallée noire, alternative plus raide mais plus sure que la vallée blanche, en échange de quoi nous le sortirons d'une crevasse si jamais... Finalement, après une errance le long des courbes de niveau, nous finissons par passer sous les nuages vers 3000m.
nous concluons un marché avec le guide, que nous nous empressons de signer : nous le suivrons sagement en chenille-chasse neige par la vallée noire, alternative plus raide mais plus sure que la vallée blanche, en échange de quoi nous le sortirons d'une crevasse si jamais... Finalement, après une errance le long des courbes de niveau, nous finissons par passer sous les nuages vers 3000m.
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