dimanche 22 août 2010
mardi 10 août 2010
AIGUILLE DE SIALOUZE - traversée (3576m)
Thomas de retour aux affaires, après un été plus studieux que rocheux. Le Slovène n'a pour autant pas perdu la main, et après moultes tergiversations météo-géographiques, nous jetons notre dévolu sur les Ecrins, l'éternelle valeur sure climatique... La traversée des aiguilles de Sialouze en premier lieu, et l'arête ouest du Pelvoux si la motiv est encore là...
Un granit d'exception pour l'Oisans. Plus raide et soutenu qu'on ne le pensait, mais agrémenté d'un chaud soleil propice à l'escalade plaisir.
On a joué le jeu du fil de l'arête, pour le plus grand plaisir de Thomas qui se lance dans l'ascension d'un gendarme improtégeable et non protégé, les chaussons au fond du sac...
On range les grosses au fond du sac et ça devient une autre partie de plaisir. Dièdre, écaille et ce superbe gendarme au rétablissement plus qu'aérien.
Dernière longueur fameuse qui file d'un trait au sommet. S'ensuit une traversée pas soldée et 5 rappels pour rejoindre le glacier de Sialouze. Malgré une bonne après midi de récup, l'arête W du Pelvoux restera au fond des tiroirs. Une météo mitigée à l'approche, avant de complètement se dégager, et une attaque pour le moins austère qui finira d'achever la motiv de Thomas, déjà bien entamée. On file donc profiter des falaises ensoleillées de la Guisane, et on range provioirement l'artillerie lourde...
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mercredi 4 août 2010
MEIJE - traversée des arêtes (3982m)
Cette fois-ci, elle ne nous a pas échappés. La reine de l'Oisans, neigeuse, aérienne et éffilée côté nord, massive, raide et rocheuse côté sud. Une fenêtre météo saisie au vol, coincée entre deux pertubations.
Montés le mardi par le sauvage itinéraire des Enfetchores, on rejoint le Promontoire par la brèche de la Meije. Variante pimentée pour éviter l'interminable vallon des Etançons...
la Meije, côté cours...
...côté jardin.
6h : deux heures de grimpe à la frontale avant de voir pointer les premiers rayons de l'astre. Les 900m de rocher qui nous séparent du sommet du Grand Pic déroulent une liste de passages obligatoires, autant de difficultés que de noms de baptème imagés, témoin des nombreux assauts repoussés avant l'ascension victorieuse de Gaspard, en 1877... Ci-dessus, au pieds de la muraille Castelnau.
7h : avant l'acrobatique remontée de la "dalle des autrichiens", le raide passage du "dos d'âne". A droite, Stéphane au prise avec la délicate traversée dite du "pas du Chat" .
8h30 : la jonction entre l'arête du Promontoire et le Grand Pic passe par la classieuse remontée du glacier carré. Belles pentes, belles lignes de fuite. Reste 150m d'escalade, où l'on quitte le granit ensoleillé de l'arête sud pour le gneiss beaucoup moins chaleureux des flancs ouest du Grand Pic.
10h : le 1er morceau de bravoure de la course : le cheval rouge, si bien nommé. Diedre lisse coloré au rétablissement inchangé depuis plus d'un siècle. Mais la surprise est de l'autre côté ...
Une traversée plein gaz au dessus des abimes de la face nord, le soleil, et très vite, le sommet. 11h, pas de temps à perdre. Une longue chevauchée à gravir, contourner, désescalader, remonter les cinq dents acérées des arêtes de la Meije...
La statuette semble prier pour notre salut avant d'entamer quelques vertigineux rappels rejoignant la brèche Zigmondy.
Deuxième morceau de bravoure de la course : la traversée de la Dent Zigmondy. Après la sympathique remontée d'un rateau de chèvre crampons au pieds, on descend prendre pieds sur les pentes abyssales de la face nord. Un cable nous sauve des enfers, facilitant grandement le contournement de la Dent. La goulotte de sortie laisse un souvenir impérissable aux bras et au moral. Ambiance...
12h30 : 2ème Dent. Devant nous : la 3ème et 4ème avant de toucher le "Doigt de Dieu". La route est encore longue.
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dimanche 1 août 2010
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