La philosophie du GAM : se retrouver une fois par an, quand les conditions sont les moins propices à la pratique de la montagne. Ne cherchez pas à comprendre pourquoi, ça remonte à ses origines, et une obscure dévotion au charismatique ex-patron du GMHM... Cette année, la destination sera choisie la veille pour le lendemain, autour d'une bière. Plus enneigée que l'an dernier mais moins qu'il y a deux ans, les massifs préalpins disposent d'une belle couche dés 1200m. Direction le vallon du Veyton, l'un des plus sauvage et reculé de Belledonne. Séjour indispensable pour se rappeller les fondamentaux d'un milieu dont on a voulu à tout prix s'émanciper... 
5h d'abattage pour rejoindre la très protectrice cabane du Merlet. Gros temps, visibilité limite, boussole, raquettes et courbes de niveau, c'est le cocktail détonnant de cette journée du samedi, copieusement remplie.
des aller-retours à la source, un feu de compagnie, nous commencons à apprivoiser les lieux...
réveil sauvage : 10cm de neige se sont rajoutés pendant la nuit au 50 déjà en place.
en route pour le col du Merlet, 300m plus haut, dans une neige "premère couche" très légère. Sortie "trappeur", dans une lumière tamisée, et un silence ouaté.
coquetterie du manteau d'hiver, qui prolonge l'éphémère. Les traces d'un lièvre variable, arabesques imprévisibles. Des frissons de bonheur me parcourent l'échine alors que l'on découvre à une vingtaine de mètre de la cabane les discrettes traces de passages de celui qui venait de s'inviter la veille dans mes rêves. Canis Lupus. Magie du vallon du Veyton
coquetterie du manteau d'hiver, qui prolonge l'éphémère. Les traces d'un lièvre variable, arabesques imprévisibles. Des frissons de bonheur me parcourent l'échine alors que l'on découvre à une vingtaine de mètre de la cabane les discrettes traces de passages de celui qui venait de s'inviter la veille dans mes rêves. Canis Lupus. Magie du vallon du Veyton
D'espèce vénérée à espèce exterminée, le loup est certainement l'animal ayant le plus souffert de nos croyances populaires... Malgré tout, son adaptation, sa cognition et sa sociabilité lui ont permis de recoloniser aujourd'hui des territoires hier délaissés. Très discret dans les préalpes, il reste beaucoup de chemin à parcourir dans les consciences pour qu'il y retrouve toute sa place...
Aujourd'hui je ne l'ai pas vu, mais je sais qu'il est là. Cela suffit à mon bonheur et me laisse à croire que notre environnement n'est pas complètement domestiqué ni aseptisé. Pour encore longtemps..?
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