mardi 31 juillet 2012

TOUR RONDE - arête SE (3792m)

 Un peu de cramponnage pour changer du granit chamoniard, et l'occasion de retourner à la Tour Ronde par un accès moins austère et plus panoramique : l'élégante arête SE. Ce sommet, et plus précisemment cet itinéraire, sont révélateurs des modifications en profondeur opérées par le réchauffement climatique. Course de neige il y 25 ans, l'arête est devenue pour les 2/3 un parcours rocheux, affreux amas de blocs instables à cheval entre la combe maudite et la bassin de la Brenva. Fort heureusement une belle pente d'accès neigeuse et la calotte sommitale, ainsi qu'une belle chevauchée aérienne au 1er tiers, font oublier ces désagréments. Et le panorama, tout la haut, est sans égal.
 
Nuages "atomiques" sur le Valais
 Pentes d'accès au pas de course pour attraper le lever de l'astre
 petit matin à cheval sur le versant Brenva et la combe maudite
 l'impeccable rasoir du premier gendarme
 l'aiguille noire de Peuterey fait de l'ombre aux Ecrins
 Calotte sommitale et reliquats neigeux
 l'une des 7 vierges du massif du Mont-Blanc
 Blanche de Peuterey et Mont-Blanc en toile de fond
 la demoiselle, devant la Kuffner
 farniente...
 dans le chaos des séracs...

lundi 30 juillet 2012

ROI DE SIAM - lifting du roi (3693m)

 A l'ombre du Grand Capucin et épaulé du "Petit", le granit du Roi de Siam déroule ses contreforts d'une belle verticalité. Un socle large et solide qui progressivement, au fil des longueurs, devient de plus en plus fin et élancé. 200m d'escalade pour rejoindre un étonnant piédestal sommital, aérien à souhait !
 Grand Cap' et Roi de Siam, paradis de la protogyne
 premières envolées, face à la Tour Ronde


 Fred révise la pose des pieds, avant de se coller au "laminoir"

 perspectives trompeuses, la pyramide sommitale est encore loin...



 Fred aux prises avec le dièdre coriace de L5
 dernières longueurs et ambiance forteresse imprenable.
 Fred au dernier relais, sympathique vire à bicyclettes

Grosse inspiration et c'est parti pour les 40 derniers mètres verticaux, non protégé, plein gaz et... somptueux. Ecailles, surplombs et terrasse menant à un confortable "deux places",
 des cordées perchées sur le Trident
 Premiers rappels...
 ...et croisement de cordées

soucoupes volantes géo-stationnaires au dessus des aiguilles d'entrèves

dimanche 29 juillet 2012

Aiguilles d'Entrèves - voie Salluard ? (3600m)

Quatre jours sous le soleil radieu de Courmayeur, où une fois n'est pas coutume, le beau temps a posé ses valises. Quatre jours également dans le plus haut dépotoir d'Europe : le refuge Torino, en plein travaux. Un véritable festival du grand écart, entre sommets immaculés et odeurs de mazout au diner... Reste un beau séjour d'altitude, accrocher au granit du Mont-Blanc...
Le dimanche après-midi (bien mal) employé à trouver le départ de la voie Salluard aux aiguilles d'Entrèves. Des vélléités d'ouverture avant de se rendre à l'évidence : il se fait tard !
16h30 : il est encore temps de rattraper le coup par une traversée expresse des aiguilles d'entrèves, torpillée en une petite heure, pour arriver tranquille pour le diner. Belle fin d'après midi à cheval sur le frontière...
belle fin d'après-midi à cheval sur la frontière


Torino : la ville à la montagne...

dimanche 22 juillet 2012

DIBONA - voie Madier (3131m)

 retour au Soreiller, une poignée d'années plus tard, pour gravir la reine des lieux. Se lancer dans son impressionnante face sud, dédale de granit, fissures, dièdres et canelures, striées par de nombreux itinéraires, des plus historiques aux plus modernes. La voie Madier, de ce point de vue, est d'un esthétisme implacable. Logique, raide, et belle.
séance de chauffe samedi après midi au dessus du refuge
 Fred révise le cheminement des 15 longueurs au menu du dimanche
 réveil cotonneux...
grasse mat', et à l'attaque : 1er embouteillage avant de s'envoler pour de bon
 cordée voisine dans "visite obligatoire" 
 Fred avant son 1er vol. Les cristaux de granit sont parfois un peu traitres sous les chaussons. Environ 3/4m de gamelle, retour sur terre. On se reconcentre...
 L5 : magnifique bouclier de dalles conclu par un pssage de toit grande ambiance.

Au pied de L8 et de LA fissure Madier. Deux cordées en bivouac ou presque dedans, et le prétexte (très mauvais) d'avoir perdu trop de temps. Nous contournons donc ce passage renfougnesque et à coincements de membres d'une autre époque pour retrouver la belle escalade extérieure du flanc ouest (ndlr : commentaire partiellement de mauvaise foi...)

 une touche de poésie dans cet univers minéral...


 Au pieds des remarquables cannelures Stofer. Deuxième partie de l'ascension, et changement de caractère marqué : équipement plus spartiate, lignes éffilées et ambiance aérienne.

 Fred sort le grand écart au passage du surplomb
 On se croit sorti d'affaire, et voilà la dalle Livanos et son lots de sueurs froides. Deux pitons sur 40m, et une fissure de sortie délicate.

Un friend tellement bien placé que Fred y perdra presque la main à le retirer... 
 A chacun son moment de gloire : à Fred la sortie de dalle, à moi le dièdre terminal

 Rappel en face N pour rejoindre fissa la brèche et le chemin des écoliers.



 l'imposante paroi de l'Ailefroide ci-dessus, et la grande aiguille de la Bérarde, ci-dessous