lundi 29 juin 2009

LES COURTES - traversée (3856m)

Le Couvercle... Je n'aurais pas assez de ces lignes pour dire tout le bien que je pense de ce refuge. Il avait déjà presque tout pour lui : un panorama des plus ouverts - sur 3 bassins glaciaires, des sommets prestigieux où que porte le regard, et une annexe pour l'hiver devenu mythique. On aurait pu se contenter de ça. Mais que dire de l'équipe de gardiens ... Plus prévenante tu meurs. Sens de l'accueil, disponibilité, conseils avisés, cuisine irréprochable. Bref, on y resté 2 jours, mais c'était résolument trop court. Promis, on reviendra !
Montée au refuge comme les saumons à contre-courant, dimanche en début d'après midi. Déjà bien chaud. La mer de glace est calme, peu de vent, pas de houle. Les Jorasses jouent les vigies. Le Couvercle, c'est un hâvre de paix qu'il faut aller chercher. Echelles, passerelles, marche-pieds, toute la panoplie du recul glaciaire...
Dans le prolongement du refuge d'Hiver : les Courtes pour la veillée d'armes. L'itinéraire emprunte les pentes de neige à gauche pour rejoindre en traversée le sommet. Le long parcours d'arête mixte se faufile ensuite entre les gendarmes, pour terminer au col des Cristaux, avant de basculer pleine pente à l'extrémité droite.
Départ à 2h40, le temps de rattraper un guide et son client parisien qui ne semblent pas vraiment savoir ce qu'ils veulent (un pas en avant 2 en arrière, puis demi-tour toute), et nous retrouvons seuls les premières lueurs du jour, sous le col de tour des Courtes. Le Mont Blanc et son privilège de l'altitude...


7h30 : Stef sur les corniches sommitales
jeu de funambule entre Argentière et Talèfre. Ne pas prendre parti, rester sur le fil !

la descente marque aussi le début de la traversée. Les conditions de neige très limites complique la tâche.
La trace est à refaire, on apprécie les passages rocheux.
la traversée sous l'aiguille Chenavier. Subtilité de l'itinéraire qui permet de rejoindre la boite aux lettres, passage clé pour poursuivre l'arête.

l'aiguille qui remue, nom évocateur qui fait suite à l'aiguille croulante. Un bel instant "rock'n'roll" : traverser par les pentes complètement transformées versant Argentière, ne même pas espérer un arrêt d'urgence si par malheur... Heureusement le socle accepte gracieusement notre attirail. Ca rassure à minima...
l'équipe au grand complet
Histoire de bien nous achever jusqu'au bout : une double rimaye rien que pour nous enmerder. Résultat : trop court avec notre brin de 50. Relai corps-mort, saut d'obstacle, et le tour est joué.
13h plus tard, cuits et rincés , on se dit que les Courtes... c'est long (mais c'est bon)

0 commentaires: